Concernant la prière à l'Enfant-Jésus, Monsieur l'abbé Michel Koller, préconise dans son livre (L'Enfant Jésus de Prague) quelques petits rappels sur les qualités nécessaires que toute prière doit avoir pour porter les fruits attendus.
Concernant la prière à l'Enfant-Jésus, Monsieur l'abbé Michel Koller, préconise dans son livre (L'Enfant Jésus de Prague) quelques petits rappels sur les qualités nécessaires que toute prière doit avoir pour porter les fruits attendus.
La qualité première et fondamentale de la prière doit être :
Ayez foi en Dieu, dit Jésus, Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne : Ôte-toi de là, et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute pas dans son cœur, mais qu'il croie que tout ce qu'il dit arrivera, il le verra s'accomplir. C'est pourquoi, je vous le dis, tout ce que vous demanderez dans la pière, croyez que vous l'obtiendrez, et vous le verrez s'accomplir. (Marc XI, 22-24).
Nous devons croire avec une ferme confiance que Dieu entend et excauce la prière puisqu'elle fait partie des commandements divins. En effet, si nous considérons la prière dans un sens large et comme acte d'adoration, le précepte est clair :
Tu adoreras le Seigneur ton Dieu.
Si nous regardons la prière en tant que demande, les exhortations et les ordres du Seigneur, sont très explicites :
Demandez et vous recevrez " (Matt. VII,7).
Veillez et prier " (Matt. XXVI, 41).
Ces paroles indiquent bien que la prière est le grand moyen et le plus efficace pour obtenir la grâce et vaincre les tentations.
Notre-Seigneur ne s'est pas contenté de formuler le précepte de la prière, Il a voulu donner l'exemple : Il a prié pour ses amis, pour les âpotres ; Il a même prier pour ses ennemis.
Les autres qualités de la prières, pour être vraiment efficace, elle requiert : l'état de grâce, l'attention, l'humilité, la confiance, et la persévérance.
On peut être quasiment certain d'obtenir quelque chose d'une personne si l'on est son ami. Or, on ne peut être l'ami de Jésus que si l'on est en état de grâce, c'est à dire, sans péché mortel sur la conscience, c'est comme si nous avions tué Celui dont nous réclamons quelques faveurs. Cependant la prière étant l'acte du mendiant qui n'a rien, plus rien que Dieu, plus l'indigence est grande, plus elle sera comblée par Celui qui est venu sauver ce qui était perdu. L'exemple est vu pour le publicain et le bon larron. Mais si Dieu excauce parfois les pécheurs, ce n'est que grâce à la pure miséricorde divine qui, Elle seule, voit l'âme dudit pécheur et juge si cette personne est bien disposée pour se convertir promptement à la suite de la réception des grâces demandées.
Ce serait déraison de demander à Dieu d'écouter une prière à laquelle nous ne prêtons pas nous-même attention. Il pourrait alors nous adresser ce reproche qu'Il a fait aux Pharisiens.
Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. (Matt. XV,8)
Quand nous prions, il faut donc que notre esprit pense aux choses que notre bouche exprime ; il faut que nous apportions :
l'attention extérieure, par laquelle nous banissons toute action incompatible avec la prière. Toute fois, on ne serait accuser d'irrévérence celui qui, priant au milieu de son travail, a forcément de nombreuses distraction.
L'attention intérieure, par laquelle nous éloignons de notre pensée toute préoccupation étrangère. Les distractions volontaires consenties sans raison suffisante sont des péchés véniels, même dans les prières qui ne sont pas de précepte. Elles ne suppriment pas cependant toute la valeur de la prière et n'empêchent pas que Dieu puisse quand même l'excaucer. Les distractions involontaires, aussi fréquentes qu'elles puissent être, ne constituent ni un péché, ni un obstacle à la grâce.
L'humilité est une des conditions essentielles de la prière, car "Dieu résiste aux orgueilleux et Il donne sa grâce aux humbles". (Jacques IV.6).
La parabole qui nous montre l'humble prière du publicain excaucée, tandis que celle du pharisien surperbe est repoussée, a pour but de nous donner cet enseignement. Or, nous prions avec humilité lorsque nous sommes concients de notre néant : lorsque, devant Notre Créateur, nous proclamons que nous lui devont tout, que nous tenons tout de sa miséricorde et non de nos mérites .... que sans Lui nous ne pouvont rien faire.
Manquer de confiance serait faire injure à Dieu ; ce serait une insulte à sa bonté, et à ses promesses. Aussi, Notre-Seigneur insiste-t-il souvent sur cette qualité :
Mon fils dit-il au paralytique, aie confiance, tes péchés te sont remis. (Matt.IX,2)
Il faut donc "aller avec confiance au trône de la grâce" (Heb. IV,16) ; "Il faut demander avec foi et sans hésiter ; car celui qui hésite est semblable au flot de la mer, agité et balloté par le vent." (Jacques, I,6).
Dieu, comme un bon Père, sait ce qu'il y a de meilleur pour nous et surtout à quel moment il est bon de nous accorder ce que nous lui demandons.
Il veut aussi que nous comprenions mieux notre misère et notre indignité ; ainsi, Dieu diffère l'octroi de ses grâces Notre prière doit, par conséquent, être persévérante et inaccessible au découragement. La prière de la Chananéenne qui implore Notre Seigneur la guérison de sa fille, n'est excaucée qu'après de persévérantes suppliques. (Matt. XV,21-28).
Nombreuses sont les choses que nous pouvons demander à Dieu :
* Biens spirituels qui concerne la vertu et le salut de notre âme ;
* Biens temporels : Demander toujours les objets de notre prière en veillant toujours à ce qu'ils aillent dans le sens du bien et surtout pour le salut des âmes.
Par conséquent, il n'est jamais permis de solliciter des choses mauvaises qui nous mèneraient au péché, comme par exemple de nous venger de notre prochain, car ce serait demander à Dieu de participer à une mauvaise action.
Enfin, il est toujours recommandé de joindre le sacrifice et la réception des sacrements de pénitence et de l'eucharistie à la prière.
En vérité, en vérité, Je vous le dis ; tout ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon Nom. Jusqu'a présent, vous n'avez rien demandé en mon Non ; demandez et vous recevrez afin que votre joie soit parfaite. (Jean XVI, 23-24).
